
Le premier EPR connaît ses première défaillances en chine, EELV Ardèche s’oppose à la construction de nouveaux EPR en Vallée du Rhône
Nous apprenons par CNN que FRAMATOME, le constructeur français de réacteurs nucléaires EPR (anciennement AREVA avant faillite), a averti le gouvernement américain d’une fuite de radioactivité sur le premier EPR au monde en fonctionnement : en Chine, à Taishan.
Selon les informations officielles, des gaines de confinement d’uranium enrichi, qui composent les assemblages de combustibles, seraient défectueuses. De la production de gaz rares radioactifs se fait alors dans le circuit primaire, polluant celui-ci. Ces gaz radioactifs doivent être évacués du circuit primaire et rejetés dans l’environnement.
« C’est particulièrement inquiétant sur un réacteur neuf et c’est le symptôme d’une malfaçon grave. L’EPR cumule les malfaçons pour sa construction et les premiers déboires en fonctionnement, explique Guillaume Vermorel, ingénieur et porte parole d’EELV Ardèche. En voulant faire une économie d’échelle avec des réacteurs colossaux, complexes et difficilement maîtrisables, Framatome nous fait courir un risque environnemental mais aussi économique. Ça remet en cause le déploiement d’EPR en France par EDF, et notamment à Tricastin et au Bugey »
«Il n’aura fallu que 2 ans pour que le premier EPR co-construit par FRAMATOME en chine, connaisse une fuite de radioactivité. On ne connaît pas encore l’ampleur des dégâts, mais il faut qu’un tel incident ramène les élus drômois et ardéchois pro-EPR à la raison. Ces élus qui font du lobbying pour un EPR à Tricastin, ignorent les nombreuses alertes, et tournent le dos à l’intérêt général pour des visées à court terme. L’EPR n’est ni sûr, ni économique. Nous devons investir rapidement dans la sobriété énergétique et les renouvelables», explique Florence Cerbaï, conseillère régionale écologiste de l’Ardèche.
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